• Cette musique que j'aime...

     

    Sur Schumann


    Longtemps, je me suis demandé où, comment et pourquoi James Levine, remarquable chef d'orchestre, gâche la Seconde symphonie de Schumann.

     


    (Je fais ici une faute d'ortographe volontaire, en mettant un "S" majuscule à "Seconde symphonie".

    C'est signe que j'évoque l'opus 61 de Schumann).


    Pas grand chose: des mesures 26 à 37 du premier mouvement... Et cela suffit à pâlir cette oeuvre.


    Ici, un contraste doit être impérativement appuyé entre les vents et les cordes.

    Kübelik y parvient, et Kurt Mazur y est aussi assez satisfaisant... Je n'ai pas envie de parler des autres.


    C'est à mon avis sa symphonie la plus difficile à interpréter, parce que le compositeur à mis, à l'intérieur même de ces mesures, ses trois composantes fondamentales: son amour pour Clara, son angoisse de la mort, et sa folie qu'il tient à distance à travers sa musique – cette analyse est de Rémy Stricker, j'y adhère.


    Parmi tous les compositeurs qui me touchent – ils sont nombreux, je crois que Schumann est le seul qui nécessite, pour être correctement apprécié, que l'on connaisse sa vie.


    En ce sens, on peut l'opposer à Schubert, dont la musique nous parle de façon beaucoup plus directe.


    Ce qui n'est pas sans intérêt – du moins pour la petite histoire.


    Car c'est Robert Schumann puis son épouse Clara, née Wieck, qui donnent à Schubert ses premières lettres de noblesse.


    J'aurai l'occasion de revenir sur ces points.


    Je me borne aujourd'hui à avancer que Schumann, bien au-delà des difficulté stritement technique, est d'une rare difficulté à interpréter de manière juste.


    On a beaucoup glosé sur ses deux personnages imaginaires et opposés, Euzébius et Florestan, l'un rêveur ombrageux, l'autre enthousiaste et emporté.


    Cette approche est à mon sens incomplête, Schumann n'est pas double, il est multiple.


    Il vécut psychoïde (?) et est mort dans l'autisme. Un psychotique est "éparpillé en mille morceaux", pour reprendre l'expression d'un jeune psychotique dont j'ai eu à m'occuper.


    Je finis là aujourd'hui, non sans vous recommander, de Schumann, la Seconde symphonie interprétée par Raphaël Kübelik, les Nachtstüke, par Vanessa Wagner.


    FR.


     




  • Elle est écrite en ut majeur, clin d'oeil, peut-être, à Beethoven qui écrivit sa neuvième en ré mineur. Peut-être, parce qu'il faudrait être certain que la neuvième de Schubert est bien neuvième, ce qui n'est pas certain...

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  • Il l'écrit en 1939, juste avant le départ en exil aux Etats-Unis, quelques mois avant l'invasion de la Hongrie par les armées d'Hitler...


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