• Une introduction à l'Economie

    Avec son aimable autorisation, je mets ici un texte de L'OURS sur l'économie.

    Ce texte est important, parce qu'il répond, à mon sens, à beaucoup des problèmes auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés.
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    LE PARADOXE ECONOMIQUE

    Ou une nouvelle façon de calculer l'impôt des entreprises.

    Depuis bien longtemps, je ne juge plus une idéologie, une doctrine, un dogme ou une méthode sur leurs effectives qualités intrinsèques, mais je les juge sur les effets pervers qu'ils induiront forcément s'ils entrent en vigueur. La plupart du temps, cet angle de vue retourne mon impression initiale.

    Je pense que l'économie libérale est celle qui a les effets pervers les moins graves, même s'ils le sont souvent, mais les plus terribles d'entre eux viennent d'un malentendu sur l'essence même d'un travailleur et donc sur les bases de calcul des impôts et surtout des charges...

    Nota :

    Pourquoi est-ce que le capitalisme fonctionne ? D'une part, il ne s'occupe pas à proprement parler de morale et pourtant d'autre part, il n'a de cohérence que s'il est intégré dans une démocratie. Ce n'est pas un mode de pensée, c'est un système. En outre, par la balance de l'offre et de la demande, il intègre une certaine imperfection. Ainsi, malgré des excès passagers inévitables, un équilibre s'instaure, comme une espèce de gravitation économique.

    Tous les autres systèmes sont avant tout politiques. En soi, ils sont presque tous excellents mais leur réussite dépend d'un postulat irréaliste : pour que cela fonctionne, il faut que l'homme soit bon ! Tous ont mené à l'autocratie.

    Dans le travail qui suit, quand j'emploierai le mot « charger », cela signifiera qu'il aura été versé à un individu une certaine somme d'argent (salaire ou retraite par exemple), lui permettant d'être un acheteur.


                            LE PARADOXE ECONOMIQUE

    Le grand paradoxe de notre société d'économie libérale commence pourtant par un jeu de questions-réponses dont l'énoncé pourrait faire penser à deux vérités parfaitement symbiotiques.

    Pourquoi l'entrepreneur entreprend ? Pour pouvoir vendre !

    Pourquoi le travailleur travaille ? Pour pouvoir acheter !

    Avec cela, on pourrait se dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les uns ont besoin des autres et le contrat entre l'employé et l'entrepreneur est d'une parfaite réciprocité ! Il faut voir cela bien sûr au-delà d'un simple « Fordisme » et donc d'une entreprise, mais à l'échelle d'un Etat. Un peu comme si toutes les entreprises étaient perçues comme une espèce de supra entreprise. Il est simple de voir que les employés des uns seront les acheteurs des autres.

    Mais au lieu d'être dans une société de libre concurrence comme nous croyons l'être, nous sommes dans une société de concurrence sauvage ! C'est à cause de cela que des monceaux de sable destructeurs sont venus s'insinuer dans des rouages de bonne facture. Des « pirates » se sont mêlés au jeu pour profiter des clients chargés par d'autres sans qu'ils n'en chargent eux-mêmes. Ils ont pipés les dés en obligeant tous les entrepreneurs à une course folle et parfaitement contradictoire : avoir le moins d'employés possible pour réduire les coûts de production, tout en espérant que ceux qui font le même métier qu'eux,  les autres entrepreneurs, emploient le plus de travailleurs possible afin de bénéficier d'un maximum de clients. Le jeu est de vendre aux employés des autres sans participer au chargement!

    En baissant ainsi les coûts de production, ils ne vendent pas moins cher parce qu'ils sont de meilleurs gestionnaires, mais simplement parce que, ne participant plus au chargement des acheteurs, ils volent les clients aux autres vendeurs !

    Alors demandons-nous :

    Qui produit des richesses ?

    Est-ce celui qui « fabrique » un produit ou un service ?

    En fait, au bout du compte, ce que doit produire un entrepreneur qui enrichit une économie vivante, c'est des acheteurs !

    Pour être redondant - et je le serai souvent sur ce point - économiquement parlant, la fabrication d'un produit (objet ou service) n'a d'utilité que si elle permet, dans le même temps, la « fabrication » d'un acheteur !

    De surcroît, c'est le nombre qui compte et non l'énormité du pouvoir d'achat d'un seul (même si c'est tant mieux s'il en a) ! Un hypermarché préfèrera de beaucoup voir entrer chaque jour mille acheteurs lambda plutôt qu'un Rockefeller poussant son caddie ! Créer du pouvoir d'achat est très important, mais ce qui est primordial, c'est de créer des acheteurs ! Un « acheteur maximum » est moins intéressant qu'un maximum d'acheteurs !

    Il est cependant intéressant qu'il y ait des riches car ils permettent l'existence de secteurs d'activités spécifiques.

    Il y a donc ceux qui donnent du pouvoir aux consommateurs et ceux qui ne font que parasiter ce bienfait. Le plus incroyable, c'est que les premiers sont plus harcelés par les charges que les seconds et, qui plus est, ces charges sont prises  sur ce qui permet aux entrepreneurs d'alimenter le porte monnaie des acheteurs. Plus une entreprise donne des salaires, et donc des potentialités d'achat, plus elle est châtiée. Moins une entreprise participe à ces distributions de potentialité d'achat plus on la laisse en paix !

    On punit donc les productifs en pouvoir d'achat et on épargne ceux qui ne font qu'en bénéficier ! Les profiteurs sont plus choyés que les autres. N'est-ce pas là un paradoxe défiant toute raison ?

    Dit autrement, il y a les patrons qui font un gâteau et qui font partie de ceux qui en mangent et il y a ceux qui ne font pas de gâteau mais qui s'en régalent quand même. Et en plus de tout le reste, à qui demande-t-on le plus d'efforts ? Au premiers ! Oui, les pique-assiettes viennent au banquet et les amphitryons, comme des parents oiseaux devant s'occuper d'un coucou, dépensent encore plus d'énergie pour le plus grand profit des pillards.  

    Il en résulte que - compte tenu de ces paradoxes - le problème ne vient pas seulement d'un surcroît d'impôts et charges sur les entreprises, mais principalement de la façon dont on calcule ces charges. Les principes de base de calcul sont erronés car les époques de plein emploi ont produit un effet trompe-l'œil qui a fait croire qu'un système de répartition basé sur le nombre d'employés était évident. En réalité, ce qui se cachait derrière le travailleur, c'était l'acheteur. Dorénavant, c'est lui qui devra être - et qui aurait dû toujours être - l'élément de base de calcul des futurs impôts et surtout charges des entreprises !

    La production de masse n'a d'intérêt que si c'est une production pour charger les masses.

    Cela a fonctionné jusqu'à présent parce qu'on croyait produire des produits alors qu'en réalité, on produisait des acheteurs. Les philosophes les ont appelé à juste titre des travailleurs, en économie pure, on ne devrait les appeler que des acheteurs ! Quand on dit par exemple que grâce à la croissance, les emplois générés vont permettre un surcroît de cotisations et aider au rééquilibrage des comptes de caisse de retraite, c'est vrai mais basé sur un concept qui, du point de vue économique est philosophiquement faux ! Si l'on emploie plus de personnes, c'est parce qu'on pense que le surcroît de production va rencontrer plus d'acheteurs, donc plus de travailleurs !

    Je le répète, ce n'est pas sur l'emploi qu'on doit calculer les cotisations.

    L'incohérence de l'économie capitaliste vécue jusqu'à aujourd'hui, vient donc presque exclusivement d'une confusion sur la vraie identité de l'homo economicus.

    Reprenons les choses du début et faisons quelques  digressions...

    Digression 1

    (Il est bon parfois d'enfoncer des portes ouvertes, surtout si c'est pour sortir...                                                             ....Cela permet de voir les problèmes sous une autre lumière... les problèmes sont les mêmes, les mots sont les mêmes, et pourtant le sens est différent.... je crois.)

    ... Imaginons donc qu'un candide pose la question suivante:

    _"Puisque les entreprises dites "viables" font tout pour avoir le moins possible d'employés, et, par là même, devenir de plus en plus viables, pourquoi le chômage serait-il un désastre économique?"

    En fait tout est mêlé dans l'esprit de l'homme, et il se perd dans le labyrinthe économique entre ses besoins et sa fonction. Ce problème vient sans doute du fait que nous sommes "dénaturés", nous avons oublié l'essentiel! Le monde moderne nous a fait lentement dériver de ce qu'était le travail originel, ce qui l'a fait naître, et sa finalité: L'homme travaille pour vivre et autrefois, il avait un rapport direct avec cette nécessité absolue. Il chassait, pêchait, cultivait pour manger, et coupait du bois pour se construire un abri. Or l'homme a créé des paliers à l'infini entre l'effort de départ et le fruit essentiel de cet effort: la survie. Vivre, c'est d'abord survivre. Et pour que les pièces de l'engrenage de chaque palier soient bien huilées, on a inventé un lubrifiant fabuleux, sang de la nation économique: l'argent! L'argent est un crédit accordé au troc. Au lieu d'échanger une chose contre une autre, on l'échange contre une valeur qui permettra de choisir plus tard un objet qui n'était pas proposé immédiatement. Et le processus continue, inexorablement, dans l'oubli systématique du palier précédent. Ce sang a lui-même été le démiurge d'un nouvel être vivant: l'entreprise! Seulement voilà, cette progéniture a exactement les mêmes défauts que son modèle adamien, défauts qui sont à mon avis à la base des problèmes économiques actuels: elle pense avant tout à son existence égoïste, à SA survie. Or la survie implique forcément le court terme et le court terme implique presque toujours des choix qui se feront au détriment d'un futur plus lointain. (Je reviendrai sur quelques exemples plus loin). Ces défauts sont naturels, comme pour l'homme, et le mieux est de les prendre en compte au lieu de s'imaginer qu'une « personne morale », l'entreprise, sera prise d'une soudaine morale philanthropique. Ce qui devrait nous y aider c'est que, comme l'homme, elle a besoin des autres! Pourtant ce qui est extravagant, c'est que sur le plan moral - dans les sociétés démocratiques en tout cas - on a créé des lois pour que l'individu modère son égoïsme naturel, et pour que sa liberté trouve sa limite dans la liberté des autres. Or pour l'entreprise, n'ayant pas compris qu'un travailleur est avant tout, ou plutôt après tout,  le client de quelqu'un, cet égoïsme n'est tempéré par aucune loi, même pas celle du marché ! Lorsqu'une personne prend quelque chose que quelqu'un d'autre a payé, on appelle ça du vol. Que fait d'autre une entreprise qui prend un client payé par d'autres s'il n'y a pas de contrepartie ?

    Imaginez les entreprises comme des galions sur les mers. Certains naviguent avec "loyauté", tous pavillons dehors, faisant vivre de nombreux marins. Aujourd'hui, soit le laxisme de la loi, soit le manque de rigueur du système, permet à toute entreprise de se muter en un pirate vampire. Et, lorsqu'elle va aborder sauvagement un autre galion pour en piller les saines richesses elle va boire le sang des marins. Il ne restera au galion exsangue qu'à se saborder ou, seule condition de sa survie, à subir la métamorphose.

    Et voilà que le candide pose la question suivante: "...mais alors, en économie, quelle est la vraie richesse d'une nation, je veux dire, quelle en est la richesse première?"

    En effet, tous les rouages d'une société vivant du commerce sont devenus si interdépendants, qu'il est de plus en plus difficile de discerner quelles  énergies vitales  les actionnent. Nous nous retrouvons devant le problème de l'oeuf et de la poule. Et c'est là que selon les clivages politiques, les détenteurs du droit de savoir s'amusent à nager dans la nébuleuse!

    Les uns disent: "...Mais les indispensables moteurs de l'économie sont tous les appareils de production, machines outils, etc.  Si on ne fabrique pas, il n'y a pas de travail et la société se sclérose."  Certes répondrions-nous, mais toutes ces usines pour fabriquer pour qui? Nous ne cherchons pas ce qui est de première nécessité, mais ce qui est nécessaire en premier.

    D'autres considèrent que ce sont les dons naturels de la terre (miniers, pétrolifères), ou issus d'elle (agriculture), qui constituent la véritable richesse d'une nation. Encore une fois nous pouvons acquiescer, mais ne confond-on pas richesse et patrimoine? Pourtant, bien que le patrimoine puisse apparaître comme une richesse a priori, je crois cependant qu'il ne représente pas l'élan vital d'une économie moderne. Lorsque j'emploie le mot: élan, je veux parler de cette impulsion initiale, créatrice du mouvement à la façon d'Aristote.

    Je cite pêle-mêle ce que d'aucuns soumettent. La prospérité vient des secteurs d'activité purement financiers qui concentrent l'argent et le font fructifier. Voire même de tout le secteur tertiaire, car les sociétés de service travaillent avec tous les types d'entreprises de tous les secteurs. Et puis il y a les grossistes, les sociétés de distribution, les marchands qui ne travaillent qu'avec des marchands, et ceux qui ne travaillent qu'avec des Etats... Voilà des huiles pour faire tourner l'économie! Nous pouvons admettre que ces propositions nous gratifient d'excellents lubrifiants pour faire tourner ces fameux rouages de la mystérieuse Economie, mais avons-nous découverts là Le carburant?

    "Tout cela est bien beau, remarque le candide, mais nous disposons déjà de toutes les richesses que vous venez d'énoncer et vous ne répondez cependant pas à mon interrogation initiale. Je constate que malgré toute cette abondance il y a du chômage. Or, après tout, l'économie se moque bien de tous problèmes moraux. L'économie ne cherche pas spécialement à être une bienfaitrice de l'humanité, elle n'a pas d'âme. Alors je répète ma question. Si l'économie tourne, puisque nous possédons tout ce que vous venez de citer, pourquoi semble-t-elle considérer le chômage comme un fléau?"   

    En fait, ce qui fait tourner l'économie, c'est monsieur Lambda. Vous et moi. Vous, le Président de la République, Rothschild et moi. Chacun à égalité. Pour preuve, cheminons en partant de l'entreprise. Prenons même pour point de départ l'une d'entre elles qui ne commerce qu'avec d'autres entreprises. Suivons maintenant ces premières sociétés clientes et découvrons leurs propres clients. Puis les clients de ces clients. Imaginez des exemples. Vous verrez qu'au bout de la route on découvre toujours le trésor vital, celui sans qui rien n'est possible : le DERNIER ACHETANT! Oui, toujours à l'arrivée, cet anonyme courtisé par tous porte un nom: le consommateur! Oui, toute la société industrielle, fabricants d'armes et consort, entrepreneurs de travaux publics, usiniers de tous poils, facturiers produisant pour l'Etat, grossistes, maraîchers, plombiers, avocats, médecins, footballeurs, assureurs, banquiers, fonctionnaires, tout cet imbroglio fantasmatique du monde de l'économie n'a qu'un but et un seul: fabriquer un pot de yaourt, et que ce pot de yaourt, je l'achète!

    (En réalité, parfois ce dernier achetant s'appelle : contribuable. Mais il me semble que cette acception n'est que politique, économiquement il est plus juste de l'appeler encore consommateur).

    Première porte ouverte d'enfoncée me direz-vous, mais en êtes-vous si sûr?


    Digression 2

    Je trouve plutôt que le consommateur a été extrêmement négligé ces dernières décennies. On lui a d'ailleurs longtemps conseillé d'épargner au lieu de consommer. Bon conseil mais ce n'était pas pour la bonne cause. D'un côté l'Etat avait de l'argent frais, et de l'autre il prêtait de l'argent cher aux dits consommateurs. Monsieur Lambda ou l'épargnant endetté! Les affairistes n'avaient aucune raison de s'affoler, nous appartenions tous à des générations qui ne savaient pas ne pas consommer. Mais si le dernier achetant tient l'économie entre ses mains, il ne détient pas les cordons de la bourse. Or, pour des causes fondamentales sur lesquelles je reviendrai, monsieur Lambda n'a plus disposé d'autant de munitions. Alors dans un premier temps, n'étant pas prêt à perdre son statut d'acheteur, il est devenu de moins en moins épargnant et de plus en plus endetté. Puis, par la force des choses, inexorablement, les derniers achetant ont acquis des produits de moins en moins chers, puis ils réduiront leurs achats, enfin ce sont les derniers achetant qui se réduiront.

    Digression 3

    Avant de rechercher comment nous avons pu en arriver là, revenons un peu sur notre consommateur. La grande difficulté pour découvrir la vraie richesse d'une nation régie par une économie de marché, venait du fait que l'énergie vitale qui la propulse n'est pas mise en mouvement par une force originelle, mais par son but. Au bout de la chaîne il y a le dernier achetant, et le dernier achetant est le premier maillon. C'est comme si l'on mettait un lieu géographique de destination dans le réservoir d'une voiture. Cela paraît mystique, mais c'est la réalité incontournable. Le consommateur est le carburant. Il faut mettre de l'essence pour aller à la pompe. Imaginons sans être trop sérieux, à l'aube des temps économiques, le premier troc de l'humanité. Un homme est allé voir ce qu'un autre faisait et l'a voulu. Il lui a proposé en échange ce que lui-même faisait. Le premier consommateur était né. Le premier désirant. Il a devancé le premier producteur, car celui-ci ne savait pas qu'il avait fait produit pour un autre. Il n'y a pas simultanéité mais vérité existentialiste: l'achat précède la vente.

    Cela a eu pour effet de compartimenter le travail, d'où les paliers à l'infini précités et l'argent.

    Forts de toutes ces considérations, et étant donné que jusqu'à présent le fait d'être consommateur est encore intimement lié au fait d'être travailleur, créons un laid néologisme pour monsieur Lambda. Nommons-le: "Consovailleur."

    Digression 4

    Autrefois, les communistes parlaient des "masses laborieuses" en faisant fi de leur potentialité de consommateurs. N'entraient en jeu que des considérations morales. La société dite de consommation leur faisait horreur car elle était gouvernée par des patrons. Les patrons profitaient des travailleurs, donc les patrons étaient les ennemis. (Je parle de façon volontairement manichéenne pour plus de clarté). De l'autre côté de la barrière, nous avons les patrons pour qui l'employé est un coût comme un autre, donc un obstacle à la productivité, et par voie de conséquence, un ennemi. Un ennemi utile tant que son efficacité demeure supérieure à sa contrainte, et cependant un ennemi.

    Qui est le coupable? La responsabilité ne peut en aucun cas incomber au dernier achetant puisque nous considérons dans ce travail qu'il est la raison d'être d'une économie moderne. Monsieur Lambda ne décide pas du patrimoine dont il dispose. Le consommateur n'est "chargé" que s'il est travailleur ou, aujourd'hui, que si des travailleurs cotisent pour lui...

    Alors voilà que le consovailleur éveille en nous cette réflexion angoissante: "Espérant s'élever à la dignité de consommateur, monsieur Lambda veut devenir travailleur, pendant que pour atteindre la félicité de tout PDG, le patron recherche des consommateurs, mais pas des travailleurs.

    Le mythe de Sisyphe l'économiste.

    "Mais alors dit le candide, vu d'en haut par une nation, le travail ne serait pas seulement un moyen de production?"

    On travaille pour fabriquer! Que ce soit des objets ou des services. Mais indépendamment de sa force de production qui semble en être l'essence même, le travail a, ou plutôt avait, une fonction obscure voire ignorée mais vitale dans une économie saine: il était l'outil de la distribution des richesses! Voilà ce que faisait dans l'ombre, le travail. Les patrons croyaient s'enrichir parce qu'ils exploitaient les créations façonnées par leurs ouvriers. Ils vendaient le produit. Et le produit les enrichissait. Le travail n'était qu'une méthode coûteuse pour obtenir le produit. D'ailleurs lorsque l'on parle du produit d'un travail, on ne discourt pas sur l'objet lui-même, mais sur son équivalent pécuniaire. Erreur fondamentale. Le patron ne fait pas ses bénéfices grâce à l'argent qui rentre, mais avant tout grâce à l'argent qu'il a distribué à ceux qui « font le produit ». Ceci ne lui apparaît pas comme évident car le phénomène d'aller-retour de la monnaie prend le chemin des écoliers. C'est plutôt grâce aux salaires versés par les autres patrons, que lui même pourra s'enrichir. Ne voyant pas cette évidence, l'économie capitaliste s'est peu à peu réduite en une course effrénée d'un patron, pour l'accaparement des richesses distribuées par d'autres patrons. Or la répartition des richesses que permettait le travail ne se fait plus, menant à l'étouffement de tous les circuits économiques. Car les patrons, oui les patrons, ont besoin de cette distribution des richesses.

    Course absurde.

    Digression 5

    Voyons quelques instants comment cela se passait:

    Dans les sociétés dites capitalistes...

    ...pendant toutes ces années de vaches grasses, on a donc occulté cette équation essentielle: "travail = distribution des richesses". En effet, grâce à l'essor industriel, et notamment grâce aux nouveaux secteurs d'activité qui remplaçaient automatiquement les emplois perdus, cet équilibre s'auto générait. La croissance créait des emplois. Le moteur ronronnait. On a cru que c'était la panacée. La croissance et les nouveaux marchés qui apparaissent et qui apparaîtront  empêchent de repérer la maladie...

    Dans les sociétés dites communistes...

    ...tout le monde travaillait. Certes, mais si le modèle soviétique n'avait pas les mêmes défauts en prônant le plein emploi, comment se fait-il que ce système ait malgré tout aboutit à une faillite? Simple. L'équation n'était pas ce qu'elle semblait être. Entre les lignes, on pouvait lire: "travail = distribution du travail". Inepte! On distribuait le travail, mais on ne l'utilisait pas pour distribuer les richesses. L'homme n'est pas une fourmi, il ne travaille pas pour travailler, même pour des "causes supérieures". Les richesses se concentraient dans un coffre étatique. Rien n'est pire pour l'économie que la concentration des richesses. Cela aboutit inexorablement à un ralentissement de l'activité, puis à une stagnation, puis à une régression, puis on sort des sentiers strictement économiques pour se retrouver dans l'instabilité politique, puis dans une faillite totale. L'Economie a d'abord besoin de mouvement...

    Encore dans les sociétés dites capitalistes...

    ...voilà que l'on découvre les mêmes symptômes. Pourtant le virus ne s'est pas répandu en raison d'une simple décision d'un pouvoir suprême. Non, compte tenu de l'attitude incohérente des hommes d'affaires face à la concurrence, la distribution des richesses ne s'opère plus, le chômage engendre le chômage. Cette fatalité entraîne l'absorption des petites entreprises (ou des entreprises importantes mais en difficulté) par les groupes puissants. Là encore, on aboutit à une concentration des richesses reproduisant les mêmes défauts que ci-dessus. Cela on le sait, d'où les lois anti-trust.

    Et voici les pirates...

    (Il y a bien sûr plus que des nuances dans ce que je vais développer dans les trois paragraphes suivants, mais je préfère rester un peu caricatural pour plus de clarté)

    Il s'est trouvé que tout au long des années quatre-vingt - je pense qu'il s'agit là des années charnières - les batteries des consovailleurs étaient largement chargées. Considérons ces années comme "l'instant T". Deux sortes de pirates ont émergés de cette potentialité de salaires reçus, afin de les dérouter à leur  profit et de les déverser dans le tonneau des Danaïdes. Pour les pires, ils ont exploité les populations pauvres; pour les meilleurs, ils se sont servis de la qualité accrue de la robotisation. Utilisant ces deux moyens de production, ils ont réduit considérablement leur prix de revient. Vous me direz que jusque là on ne trouve rien  de très répréhensible ou de déloyal dans ces stratégies. Je ne vous répondrai pas que pour ceux qui exploitent la main d'oeuvre des pays sous-développés ou en voie de développement, ils n'ont pas gagné en productivité en raison d'une meilleure rationalisation ou gestion de leur entreprise. Posons pour acquis qu'ils ont produit "honnêtement"!

    Mais c'est à partir de ce moment là que l'on entre comme Attila et ses hordes de Huns dans le monde de l'absurdité économique totale. Dans la nation qu'ils visent, à qui ces pirates vont-ils vendre? Aux robots? Aux pauvres? Je sais, j'enfonce des portes ouvertes. Mais j'insiste : on ne peut vendre qu'à des personnes chargées et le quasi-unique moyen de chargement est le travail ou les cotisations du travail ! Alors, durant toutes ces années du bref "instant T", ils vont profiter des richesses créées par leurs pairs, (les salaires versés), pour s'enrichir eux-mêmes! Et de surcroît s'enrichir seuls, car eux ne vont créer aucune richesse puisque s'ils ont réussi à obtenir des prix moindres, c'est en évitant les coûts salariaux eux-mêmes imputés par leurs concurrents non pirates. Pour boucler la boucle, ils vont vendre aux salariés de leurs concurrents parce que ces derniers les payent, et parce que les pirates ne  payent pas de salariés! Voilà qui synthétise mieux l'ineptie régnante. Ils vont appauvrir leurs pairs et la nation en pillant les consovailleurs. Appelez-vous toujours cette attitude de la concurrence loyale? Vous voyez bien que cette méthode n'est viable qu'à l'instant T et ne serait pas grave en soi si elle ne menait à la ruine. En effet, le court terme ne peut enrichir qu'une poignée de profiteurs et appauvrir au bout du compte l'ensemble de la nation. Je les appelle des profiteurs et non des tricheurs ou des escrocs car la loi leur permet d'agir ainsi. Inéluctablement, les pirates vont traquer les consovailleurs jusqu'à l'épuisement  de l'instant T.

    Les employeurs des consovailleurs n'auront plus qu'à fermer boutique, ou bon gré mal gré, à user des mêmes subterfuges pour redevenir concurrentiels. La problématique devenant la même que celle des pirates à la recherche des derniers consovailleurs: survivre!  Survivre le plus longtemps possible devient le mot d'ordre, et cela avec le seul espoir que des nouveaux secteurs d'activité s'ouvrent à l'infini pour employer du monde. Avec la concurrence sauvage, il n'y a pas de place pour la libre concurrence. Seul le court terme compte. Il faut arracher les arbres tant qu'il y en a, tant pis s'il n'y a plus de forêt derrière. Ceux qui replantent des arbres auront des coûts supérieurs à ceux qui ne prennent pas cette peine. Ils ne pourront donc pas revendre leur bois. Les pilleurs à court terme se moquent bien que toutes les entreprises - dont la leur - meurent ensuite puisque ce qu'ils voulaient, c'était commettre un hold-up légal. L'ironie totale, c'est qu'ils vont réussir leur coup en vendant leur bois grâce à l'argent que les autres patrons auront versé aux consovailleurs avant que ces derniers ne meurent pour avoir voulu regarder plus loin. En réalité, les sociétés des pirates ne sont que de la poudre aux yeux pour détourner les regards de leur main se faufilant dans la poche portefeuille des employeurs. La diversité des produits et les paliers à l'infini servent de masque à cette réalité : Ils pratiquent le détournement de pouvoir d'achat.

    Alors pour autant, il est évident qu'il est plus profitable de faire travailler les pays tiers plutôt que de les réduire à l'aumône. Refuser les progrès technologiques serait tout aussi stupide car ceux-ci profitent d'abord au travailleur en le soulageant des tâches pénibles, mais il serait temps de prendre en compte pour le calcul des impôts et charges les vrais paramètres...


    LA « METHODE »


    Voyons par quel raisonnement nous devons cheminer pour aboutir aux principes de base du calcul des impôts et charges.

    Il y a un certain nombre d'habitants dans une nation. Il faut, pour que l'Economie tourne, qu'ils soient des consommateurs. Pour qu'ils soient des consommateurs, ils doivent obtenir une somme d'argent. Pour percevoir une somme d'argent, il n'y a que trois méthodes essentielles : percevoir un salaire, une pension, une retraite. Dans ces deux derniers cas, ce sont des caisses qui ont pour mission de reverser les sommes perçues. Mais justement, qui remplit les caisses ?...

                Les salaires : ce sont les employeurs qui les versent !

                Les cotisations aux caisses : c'est encore les employeurs qui supportent le coût (directement et indirectement puisque les cotisations acquittées par les salariés viennent des salaires versés par les employeurs)!

    Pourtant  toutes les entreprises sont bien contentes de trouver des derniers achetant même celles qui ne payent pas de salaires. Ces dernières ne participent cependant que pour une part epsilonesque au chargement du dernier achetant. Ce déséquilibre est une aberration économique!

    Fort de toutes ces considérations, Il faut prendre dans sa globalité la potentialité d'acheteurs d'un pays. Qu'ils soient consovailleurs, retraités, chômeurs, rmistes ou personnes bénéficiant d'une pension quelconque. Il est donc nécessaire de mettre au point un premier indice qui situera la potentialité d'une nation dans son rapport nombre de derniers achetant / niveau de vie. 1er indice : le PAAHN (Potentialité Annuelle d'Achat des habitants d'une Nation).

    Compte tenu de ce premier indice, il faudra en déterminer un second qui lui, va dégager la quote-part que devra verser une entreprise en fonction de sa taille et de son nombre d'employés. Cette entreprise - dont il importe peu dorénavant qu'elle soit nationale ou étrangère - devra verser cette quote-part à la fois pour charger les derniers achetant et pour avoir un droit d'accès à ce PAAHN.

    Appelons ce deuxième indice le TNS (taille / nombre de salariés).

    L'impôt et surtout les cotisations seront déterminés en fonction de ces deux indices réactualisés chaque année.

    Cet impôt-charges-ratio (ICR) sera calculé de façon inversement proportionnelle au rapport nombre d'employés / chiffre d'affaires qu'une entreprise réalise à l'intérieur de la nation dans laquelle elle désire vendre. Les données incluraient évidemment le bénéfice, la hauteur de chaque salaire et d'autres paramètres.

    Une part de cotisations classiques payée par les employés devra demeurer, notamment dans la fonction publique.

    J'ajoute que par ce système égalitaire, il ne sera plus utile d'être contre le libre échange et donc de créer un impôt protectionniste. Qu'une société soit nationale ou étrangère, elle devra s'acquitter de l'ICR selon les mêmes critères. Il va de soi que si ce n'est pas une société étrangère qui vient vendre en France, mais une société française qui va acheter à l'étranger, on devra imputer au produit une taxe basée sur le PAAHN de chacun des deux pays...

    Digression 6

    Nous devons en venir à cet angle de vue, non pas seulement pour sauver l'emploi comme on l'a cru jusqu'à maintenant, mais aussi pour sauver les patrons! Les sommes ainsi récupérées auraient donc pour  objectif d'alimenter le « trésor », c'est-à-dire les caisses de chômage, les caisses de retraite, etc. et donc indirectement, tout consommateur ! Ainsi, nulle société ne se sentirait obligée ni d'embaucher, ni de licencier. Dans un cas comme dans l'autre, toutes se retrouveraient à égalité devant les coûts. Nulle entreprise ne serait plus pénalisée par rapport à une concurrente si elle embauche. Si nous considérons en effet que le consommateur est l'élément de base de la puissance économique, nous ne devons pas pêcher en nous laissant entraîner dans l'excès inverse. Nous n'allons pas commettre l'aberration grotesque d'obliger les sociétés à embaucher. Faire engager une personne par des aides ou des méthodes plus ou moins coercitives n'aide en rien à la prospérité. Ce qui compte, c'est qu'une entreprise qui joue le jeu ne soit pas lésée par rapport à une autre.

    Payons l'impôt en "consovailleur", nouvelle unité de valeur! On peut payer en nature ou en liquide. Il s'agit là d'un système de vases communicants du paiement des charges.

    Grâce à cette mécanique d'alimentation des caisses, n'étant plus forcément consovailleur, monsieur Lambda resterait consommateur. Dans cette perspective, le consovailleur retrouvera de surcroît toute sa valeur car je prends le pari que cela redonnerait tout son lustre au travailleur ! Il sera prisé de nouveau car il deviendra de plus en plus compétent. Le robot ou le travailleur de l'étranger ne priveront plus le dernier achetant de revenus, et le patron de consommateurs. J'insiste sur le fait que les secteurs d'activité n'ont aucune importance.

    Par voie de conséquence, l'emploi ne serait pas l'enjeu! Peu importe le secteur d'activité, gros employeurs ou pas, toutes les entreprises seraient à égalité devant la loi de l'ICR. Les embaucheurs ne seraient plus pénalisés, et les pirates ne pourraient plus mettre à profit une carence du système qui leur permettait de tricher.

    Digression 7

    - Le consommateur est la vraie richesse d'une nation, disais-je.

    On insinue que le Koweït est une nation riche. Faux! A qui vendrait-elle le pétrole si elle vivait en autarcie? Elle ne fait qu'importer les consommateurs qu'elle n'a pas en exportant son pétrole.

    Digression 8

    L'importation n'offusquera plus personne puisque soit l'importateur emploiera en nombre suffisant, soit il paiera en conséquences l'ICR. Les multi-nationales avec siège dans des paradis fiscaux et les délocalisateurs ne pourront presque plus tricher.

    Quand on importe pas cher, en fait, ce qu'on importe, c'est de la pauvreté, et on paye avec de la richesse. Bien entendu, par la force des vases communicants, notamment pour les masses laborieuses du pays qui paye, la pauvreté va s'accroître pendant que les richesses, celles qui font d'eux des consommateurs,c'est à dire les salaires, vont s'étioler.

    Pourquoi cela est-il possible ? Simplement parce que les lois sociales ne sont pas les mêmes dans tous les pays ! Or l'Economie d'une nation développée n'a pas pour ennemi le social, mais le manque de social d'ailleurs.

    Bien entendu, il pourrait y avoir des accords entre pays dont les niveaux économiques  et les acquis sociaux sont équivalents, mais toujours en tenant compte du nombre d'habitants.

    Digression 9

    *Cas de figure:

    Un grossiste n'a en tout et pour tout que les deux employés suivants: deux téléphones! Avec l'un il achète cent mille chemises, avec l'autre il les vend. Il n'a qu'un seul client et dans son esprit il pense agir honnêtement. Pourtant au bout de la chaîne, il faudra cent mille consovailleurs, rémunérés par d'autres, pour vendre ses cent mille chemises. Lui, aura profité des richesses créées par ses pairs et n'en aura créé aucune (ou si peu hormis la forme d'impôt en vigueur dont il devra s'acquitter, si loin de ce que moi j'appelle la vraie richesse: le consommateur).

    Alors je ne dis pas que le grossiste n'est pas un rouage important dans une économie moderne, bien au contraire. J'affirme cependant que dans le système sauvage actuel, même malgré lui, c'est un voleur car on ne lui demande pas de cotiser au PAAN alors qu'il en profite!

    Pour confirmer ces dires, prenons un autre exemple: la société MANY fait dix millions de chiffre d'affaires avec cent employés. (Encore une fois, peu importe le secteur d'activité). La société FEW fait le même chiffre avec dix employés seulement. Les deux sociétés font le aussi le même bénéfice. Aujourd'hui on considère que FEW est mieux géré que MANY. Pourtant, d'un certain point de vue, FEW vit sur le dos de MANY ! FEW pourra vendre ses productions, au bout de la chaîne, à cent consovailleurs générés par MANY, tandis qu'il offrira dix fois moins de potentialité au patron de MANY. On pourrait presque employer le mot déloyal, non? L'ICR pourrait, je crois, rétablir un certain équilibre.

    On pourrait penser que cela n'a rien à voir en insistant sur les secteurs d'activité. En effet,  MANY vend des boîtes de sardines et a donc un rapport direct avec le consommateur, alors que FEW est un architecte qui vend des ponts. C'est pourtant exactement la même chose. FEW est un prestataire qui va vendre un pont à un entrepreneur de travaux publics qui va lui-même avoir pour client l'Etat, une municipalité ou Disneyland qui avait besoin d'un pont pour un de ses parcs. Les clients du parc d'attraction sont des derniers achetant ! Les « clients » de l'Etat et des municipalités sont des contribuables, donc des derniers achetant. Qui a chargé ces derniers achetant? Et bien c'est simple : MANY pour cent un et FEW pour onze ! Pourtant ils faisaient les mêmes chiffres d'affaire et bénéfices !

    Digression 10

    J'ajoute qu'un effet pervers terrifiant s'est sur additionné à la macabre cohorte issue de la concurrence sauvage, de la course aux derniers Lambda, de la concentration des richesses et du pouvoir. Les gros achetant, ou premiers achetant, désirent tant extirper les derniers deniers des précieux bien qu'amaigris consovailleurs de l'instant T, que tous leurs efforts tendent vers l'exercice de prix imbattables. Quels meilleurs prix peut-on trouver que ceux n'atteignant même pas le coût de production? C'est ainsi qu'ils étranglent transporteurs, pêcheurs, etc. Ceci souvent au détriment de notre goût, de la qualité, voire de notre sécurité. Nous vivons, peut-être encore pour peu de décennies, les derniers sursauts de "l'instant T" et ce que les consommateurs croient considérer comme bon marché, leur coûte en vérité leur peau de consovailleur et aux patrons qui cherchent la pérennité, leur peau de chef d'entreprise!

                                                                           *

    CONCLUSION

    Bien entendu, j'ai jeté pêle-mêle sur le papier toutes ces assertions, un peu facilement j'en conviens, mais croyez-moi sans dogmatisme. Il est évident que j'ai taillé à la serpe toutes les difficultés que présente ce système mais mon but était de faire changer le fusil fiscal d'épaule. Pour cela j'ai dû lisser des contours. Toutefois je suis persuadé que c'est dans ce sens que l'on doit travailler. Les secteurs en expansion ne pourront pas être éternellement les dispensateurs généreux de l'équilibre travail / consommation et donc, involontairement, l'écran de fumée qui permettait aux pirates d'avancer masquer.


    1983   (Ajouts et modifications 2007)

                                                                                 L'OURS


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