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  • Si quelqu'un trouve un lien sur le final, merci de me le donner en commentaire ou en MP.

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  • J'ai fait une erreur, l'étude de Chopin, c'est l'Opus 25 n° 11 et non pas n°5...

    On trouve la partition ici:

    http://www.piupiano.com/partitions/Chopin/Chopin_Etude_op25_11.pdf

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  • Jérôme Leroy écrit ceci sur Causeur.fr :

     

    "La scène se passe dans un petit aéroport, manifestement latino-américain. La climatisation ne fonctionne pas très bien. Un policier moustachu en sueur a l’air un peu embêté devant un voyageur qui lui tend ses papiers.

    – Vous pouvez me répéter la raison pour laquelle vous voulez venir cher nous ?
    – Asile politique, Monsieur l’agent.
    – Vous demandez l’asile politique chez nous ? Mais on n’est pas très riche, vous savez. On essaie de changer les choses, mais c’est encore en chantier…
    – M’en fiche, je demande quand même l’asile politique.
    – Vous venez d’où ?
    – D’où je viens ? Je vais vous dire d’où je viens, Monsieur l’agent. Je viens d’un pays où l’on veut mettre l’âge légal de la retraite à 67 ans. Je viens d’un pays où l’on risque d’élire une mairesse d’extrême droite dans une vieille ville ouvrière. Je viens d’un pays où la chef du parti socialiste propose “une maison commune de la gauche”, alors qu’elle a dans son parti à la fois le président du Fonds Monétaire international, l’institution spécialisée dans la ruine des économies du tiers monde, et le maire d’une commune de banlieue qui trouve qu’il y a trop de nègres chez lui. Je viens d’un pays où le président de la République s’apprête à parler devant les parlementaires, mais ne débattra pas avec eux. Je viens d’un pays où 16 % des gens sont persuadés d’avoir fait un vote progressiste en donnant leurs voix à un ex-soixante-huitard écolo, qui trouve que l’économie de marché, c’est très bien. Je viens d’un pays où des récolteuses de fraises et d’asperges venues de Pologne et de Roumanie sont logées dans des baraquements, sur des terrains vagues, et payées six euros par jour. Oui, six. Je viens d’un pays où il y a un ministère de l’Identité nationale. Je viens d’un pays où l’on a enfermé pendant six mois sans preuve un jeune philosophe, parce qu’il aurait écrit un livre qui aurait pu inspirer des saboteurs de TGV, ce qui fait quand même beaucoup de conditionnels pour mettre quelqu’un en zonzon au nom de l’antiterrorisme. Je viens d’un pays où ce n’est pas la crise pour tout le monde, où le Salon du chien bat des records d’affluence et où de plus en plus de médecins refusent d’appliquer la loi sur la Couverture Maladie Universelle. Je viens d’un pays où, à dix ans, vous pouvez vous retrouver chez les flics pour un vol de vélo. Et pour un vol de sucette, on ira chercher le receleur du bâton ? Je viens d’un pays où l’on a détruit 180 000 emplois en 2009, mais où les syndicats sont infoutus de réunir plus de 150 000 personnes dans une manif. Je viens d’un pays où, aux dernières élections, sans qu’il y ait besoin de bourrer les urnes, 88 % des gens se sont prononcés pour le pouvoir en place. Bah oui, Monsieur l’agent, faut comprendre 28 % pour le parti du président, plus 60 % d’abstentionnistes, ça fait 88 %. Et qu’on ne vienne pas me dire que les abstentionnistes sont de pauvres gens dégoûtés. Ce sont des complices, oui ! Qui ne dit mot consent, comme dit un proverbe de chez nous. Je viens d’un pays où l’on a inventé un truc qui s’appelle le RSA. Votre patron vous paie mal, c’est pas grave, c’est la collectivité qui mettra au pot pour que vous puissiez acheter de temps en temps de la bolognaise pour les spaghettis. Et enfin, pour finir, Monsieur l’agent, je viens d’un pays où une autorité supranationale appelée Commission européenne va venir trafiquer mon vin et m’empêcher de manger de la boulette d’Avesnes, mais va être incapable de garantir une durée légale du travail… Voilà, Monsieur l’agent, d’où je viens.
    – Eh bah, mon pauvre vieux… Tenez, voilà, je tamponne votre passeport.
    – Merci, Monsieur l’agent
    – Vous venez d’où, à propos ?
    – De France…
    – Vous rigolez : La Marseillaise, Liberté, Egalité, Fraternité, tout ça ?
    – Bah ouais, mais tout ça, c’est plutôt mal barré.
    – Je vois. Alors, bienvenue au Venezuela, Monsieur. Et vive Hugo Chavez !"

     

    Je réponds cela :

     

    Urgent – SOS – Demande de visa de réfugié – A Monsieur Chavez – Ô scours !

    Ô Chavez, bien aimé Président, V.I.B., (Véritable Incarnation du Bien, NDLR), j’ai appris hier ou avant-hier la demande de visa, en tant que réfugié politique, d’un écrivain sévissant régulièrement sur Causeur, auprès de vos services d’immigration.

    Je joins ma demande à la sienne.

    J’ai plein de motifs à faire valoir.

    D’abord, depuis quelques mois que j’ai passé la barre des 60 berges, la municipalité me demande 18 euros par an pour utiliser le réseau urbain de bus. C’est intolérable, c’est 18 euros de trop. C’est scandaleux, trop c’est trop, “demaciado es demaciado”, comme on dit par chez vous.

    Ensuite, quand je suis hospitalisé, on me demande ma carte vitale. C’est humiliant, on ne me demande même pas ma carte bancaire, c’est pas croyable qu’on me soupçonne comme ça d’être pauvre !

    Je pense saisir la Halde dès que je serai chez vous…

    Ajoutez qu’il a fallu que j’attende trois mois pour que la bibliothèque de ma ville se procure le concerto en la de Clara Schumann, sur mon conseil. Trois mois pour un malheureux CD, c’est plus que trois mois de trop : pensez qu’il a fallu qu’un utilisateur doive signaler l’existence d’une œuvre à des gens censés connaître la musique !

    Et on ne m’a même pas payé pour ça !

    Halte à l’escroquerie dont sont victimes les fréquentateurs de bibliothèque municipale!

    Je soulève en outre la question des poulets en caoutchouc qu’on m’a fait bouffer de force à l’hôpital, en provenance du Chili, rescapés d’un récent vol AF.

    C’est écologiquement mauvais de faire faire tant de kilomètre à des poulets congelés, quand je serai chez vous, ça fera autant de kilomètres en moins, et “c’est bon pour ma planète”.

    Dans un de vos hôpitaux, je suis certain que je serai rémunéré pour mes séjours, au titre du fait que je procure du taff à plein de gens.

    Quand même, sans malade, que devient le corps médical, l’industrie pharmaceutique, les techniciens de surface, et tout ça ?
    Vivent les malades, Hombre !
    Qu’on les rémunère EQUITABLEMENT !


    Halte à l’escroquerie dont sont victimes les malades !

    Avec moi, j’apporte à Votre Incarnation, outre mon ami Jérôme, du très beau monde : madame Rama Yade, dont je ne puis me séparer, monsieur Ahmadinedjad, qui cosigne avec moi l’appel du 20 juin pour la reconnaissance du refuge politique au Venezuela, ainsi qu’un niçois nudiste, toutes personnes que j’affectionne, et auxquelles se joignent tous les israéliens jetés à la mer.

    Cher Hugo, mon pote (l’amitié autorise bien quelque familiarité), j’espère qu’il vous reste un peu de Colombienne, ici on en a parfois besoin, pour une lecture au second degré…

    D’ailleurs, je ne dois pas oublier notre chère Trudi qui, j’espère, nous accompagne avec Willy, et que j’ai l’heur de saluer.

    P.S.: même les néologiseurs ne sont pas rémunérés du tout, dans ce pays…

    C’est scandaleux !


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